jeudi 18 juin 2009

Dispersions

Martin Barré, 67-AZ-2, 1967. Acrylique, spray sur toile, 113 x 105 cm. Collection MAC/VAL
“Dispersions”
« Du 27 juin au 2 août 2009, le Musée d'Art contemporain du Val-de-Marne (MAC/VAL) invite la promotion 2008-2009 du Master Professionnel de l'Université de la Sorbonne (Paris IV) “L’art contemporain et son expositions” à porter un regard sur ses collections.
En réponse à cette invitation, le collectif d'étudiants-commissaires a choisi de réaliser un accrochage autour de deux tableaux de l'artiste français Martin Barré.
L'exposition “Dispersions” sera présentée sur la mezzanine, en contrepoint au Parcours # 3 “Je reviendrai”.
À travers des techniques aussi diverses qu'impersonnelles (emploi direct du tube, de la bombe, hachurages de zones quadrillées) l'œuvre de Martin Barré dessine une trajectoire unique.
Avec les travaux à la bombe réalisés au milieu des années soixante, sans renoncer à la forme tableau et sans chercher du côté du ready-made ou de l'objet, Martin Barré parvient au neutre tout en restant dans l'action. La singularité de cette série réside alors dans son caractère ouvert, permettant une dispersion vers des œuvre ayant trait à ses multiples facettes.
Sortir ces œuvre de leur inscription dans une histoire de l'art (l'abstraction en France dans les années soixante et soixante-dix) et un médium (la peinture), pour les mettre en situation de dialogue, fait d'autant mieux ressortir la façon dont elles débordent sur le réel.
“Dispersions”, c'est d'abord la façon dont les particules de peinture diffusées par la bombe viennent se déposer sur la toile. Mais c'est aussi le fil de notre démarche curatoriale.
Partant des tableaux de Martin Barré, nous sommes allés vers des pièces qui, toutes à leur façon, ont outre leur valeur documentaire une capacité à élargir le cadre.
À côté du panneau de Raymond Hains, autre inclassable dont on tire l'œuvre tantôt vers la peinture et tantôt vers la photographie, on trouve une œuvre de Jean-Luc Moulène où se mêlent éclaboussures et éclats colorés. À la dissolution de la fête répond sa mise à plat par Claude Closky en une véritable leçon d'économie conceptuelle et décorative. Comme un instrument de liaison et une monnaie d'échange, le ticket de métro déformé de Franck
Scurti
invite naturellement à la dérive. Enfin, Barbara et Michaël Leisgen opèrent par déplacements la capture de bribes de lumière.
Pour élargir la conversation et prolonger l'échange, nous avons invité quatre artistes à prendre part à cette tentative de déclassement : Fayçal Baghriche dément la théorie des figures géométriques élémentaires selon laquelle une ligne droite est le produit d'une force appliquée dans une seule direction ; Marie Denis s'empare du référent naturel pour porter l'abstraction dans l'espace. Marie Reinert explore et déconstruit les comportements normatifs dans nos déplacements. Enfin, Clément Rodzielski prend pour point de départ un tableau disparu de Martin Barré, au motif que “le bon format est toujours celui de sa reproduction”. »
http://www.macval.fr/

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