mardi 30 mars 2010

Philip Armstrong, conférence publique

Philip Armstrong
historien de l’art, professeur à Ohio State University

conférence publique

De l’apparence à l’exposition

vendredi 23 avril 2010 de 14 à 16h30

Se déplaçant entre les références à l'apparence, à la co-apparence et à l'exposition dans les écrits de Jean-Luc Nancy, la conférence abordera la façon dont Nancy repense un certain nombre de concepts clés de la phénoménologie et donc touche aux limites de la tradition phénoménologique. Mettant en évidence les fréquents appels de Nancy à la question du témoignage, et pour situer le terme à la lumière des écrits de Husserl et de ceux qui écrivent dans son sillage, cette conférence proposera une lecture de l’essai photographique de Nancy “Georges” (Le poids d'une pensée, l'approche, éd. La Phocide, Strasbourg, 2008) et de son livre sur Abbas Kiarostami, L'évidence du film (Bruxelles, éd. Yves Gevaert, 2001).

Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles
144, Rue du Midi, 1000 Bruxelles
Auditoire Horta
Entrée libre

lundi 29 mars 2010

Séminaires. Timothy Ingold

Séminaires. Timothy Ingold
Directeur du département d’Anthropologie, Aberdeen University

Timothy Ingold donnera deux séries de séminaires, les 14 et 15 avril puis 5 et 6 mai 2010.
Il présentera ses recherches en cours dans la suite des résultats exposés dans : Lines.
Lines a été diffusé par les éditions Routledge. Une seconde édition paraîtra en 2011

IEA- Paris – Maison Suger (16-18 rue Suger 75005)
Programme : Anthropologie d’hier à aujourd’hui

Ces conférences ont été développées dans une série d’articles récents, qui tous, concernent la créativité, l’émergence, dans ses lieux, ses, détails et ses variétés. C’est par ce biais qu’il introduit à une anthropologie du monde contemporain.
Tim Ingold a travaillé avec deux populations du nord de la Finlande.
Outre ses expériences de terrain, il a publié plusieurs livres théoriques, dont : L’appropriation de la nature, Qu’est-ce qu’un animal ? et plusieurs volumes collectifs, dont une Encyclopédie de l’anthropologie.
Son livre, Lines, propose une anthropologie de la ligne, traversant la notation musicale et le ductus des manuscrits, les tracés géographiques et les dessins d’architecture.
Ici l’anthropologie de terrain entre en continuité avec l’anthropologie du monde contemporain, où les usages de la ligne, tracée ou architecturée, sont la matière de nouveaux réseaux de communication, réactivés par l’expérience corporelle du déplacement.

Les séminaires auront lieu, à la Maison Suger, 16-18 rue Suger 75005, les :
14 avril
- de 11 à 13 heures, exposé, et débat. Répondant : Jean Attali, philosophe et architecte de l'Ecole des beaux arts.

15 avril
- de 10 à 13 heures, exposé et débat. Répondants : Jean-Philippe Antoine, peintre et professeur à Paris VIII, auteur en particulier d'un livre sur Joseph Beuys, à paraître tout prochainement.

5 mai (le programme sera publié ultérieurement)

6 mai de 10 à 13 heures, un colloque-débat sera organisé à partir de l’exposition du Musée Quai Branly : “La fabrique des images”
Avec la participation, entre autres (la liste sera complétée ultérieurement) de : Carlo Severi, Denis Vidal, Anne Christine Taylor, Claude Imbert. Philippe Descola (Collège de France), commissaire de l’exposition, répondra aux questions.

« Il y a dans Lines, le dernier ouvrage de Tim Ingold, quelque chose de Jack Goody lorsque celui-ci, dans la Logique de l’écriture, privilégiait ce « type d’enquête [qui] consiste à prendre un motif (ou même un thème) particulier et à suivre les détours de son parcours dans le temps et l’espace ». (Jack Goody, La Logique de l’écriture. Aux origines des sociétés humaines, Paris, Armand Colin, 1986, p. 8.)
1. Convoquant aussi bien l’anthropologie que l’archéologie, l’art et l’architecture, Tim Ingold endosse cette même posture, à la fois érudite et provocatrice, pour engager un corps à corps intellectuel avec un “objet” aux contours incertains : les lignes.
2. Véritable tour de force, ce petit livre, dense et richement illustré, se donne pour mission d’ouvrir comme nouvel espace de connaissance anthropologique l’ensemble des lignes dont sont faits les individus et les choses. De celles-ci, il importe surtout de comprendre ce qui se produit lorsque, chemin faisant, elles sont réalisées sur différentes surfaces par des gestes spécifiques. Ainsi, lorsque l’auteur propose une taxonomie des lignes – reposant sur la distinction ouverte entre filaments (threads, lignes qui sont leur propre support) et traces –, c’est sur une grille de lecture praxéologique des rapports à l’espace qu’il prend appui. »
Olivier Wathelet
http://lhomme.revues.org/index21283.html

Tim Ingold, Lines: a brief history, Routledge: London, 2007.
“The book begins with a pleasingly archaeological approach – the construction of a typology or taxonomy. Lines are described as being composed of one of a series of forms: threads; traces; cuts, cracks and creases; imaginary lines (those of geometry, or lines of force in engineering), and ‘lines that don't fit'! In creating this taxonomy Ingold acknowledges that it cannot be exhaustive, and in fact much of the rest of the book hinges on the relationship between traces (lines upon a surface) and threads (lines in a medium). By limiting himself in this way Ingold is able to put these classes of lines to work in a multitude of contexts. Thus, we discover in chapter's 1 and 5 that speech, song and music are inter-related species of line made material in the traces of musical notation and writing; while in chapter 3 we discover that movement through landscapes, and stopping in place are forms of threading our individual biographies with the landscape. The theme of threading biographies is continued in chapter 4 where Ingold discusses the linearity inherent to that classic anthropological framework, the kinship diagram. In this way then the subject of lines draws together a series of important themes in Ingolds work: the relationship between speech and song; temporality and the construction of genealogies; landscape, movement and perception; weaving as a metaphor for making. A quick glance at his collected essays ‘The Perception of the environment' (Routledge, 2000) will indicate that all these topics are covered. The line lay in the background in this earlier work, here it comes to the fore and traces (or threads?) a path between these differing topics.”
Dr Andrew Jones. Archaeology, School of Humanities, University of Southampton.

Ingold, T. 2000 "The Perception of the Environment" Routledge: London.
Ingold, T. 2007 "Materials against materiality" Archaeological Dialogues 14 (1), 1-18.

“Connecting mathematics to the process of art to the voice of poetry”

Rhythm of Structure. Mathematics, Art and Poetic Reflection
September 11, 2009 - August 30, 2010
John Sims, who is teaching in the Department of Art and Public Policy at NYU's Tisch School of the Arts in spring 2010, is the current Bowery Poetry Club-Artist in Residence. Sims has organized a series of nine (4-6 weeks) duets and group exhibitions/performances for the ArtWall (in association with Selby Gallery of Ringling College of Art and Design) at the Bowery Poetry Club.

Connecting mathematics to the process of art to the voice of poetry, in a call and response format, the shows explore the multi dimensional nature of structure from the geometric to conceptual to social to the metaphysical. The shows cover topics from love to the lotto, from sacred geometry to quilts, and tessellation to mathematical graffiti. To stimulate a dialogue around the use of structure and promote reflection via the poetic lens, poets have been invited to respond to the work forming the basis of a documentary film and catalogue.

Featured Artists included in the duets shows: Sol LeWitt/Adrian Piper, Karen Finley/John Sims, Paul D. Miller (DJ Spooky)/Dread Scott, Paulus Gerdes/Ken Hiratsuka, and John Hiigli/Vandorn Hinnan

Bowery Poetry Club, 308 Bowery, New York, NY 10012,
contact
www.bowerypoetry.com/#Art_Wall

Bowery Poetry Club/ JohnSimsProjects in association with Ringling College of Art and Design present Sol LeWitt and Adrian Piper Selected Infinite Extensions Arbitrarily Constrained curated by John Sims

March 19, - May 2, 2010

As a part of the nine exhibitions of the Rhythm of Structure: Mathematics, Art and Poetic Reflection exhibition series, we present the duet exhibition, Selected Infinite Extensions Arbitrarily Constrained featuring the late Sol LeWitt and Adrian Piper, world renown conceptual artist. Adrian Piper new and not yet seen before installation, Vanishing Point #1, will be in responding juxtaposition to an adapted version of LeWitt Wall Drawing #163- Two lines in a square/6, which was first presented in 1973 at the Museum of Modern Art in Oxford, England. Also at the opening we will present a Piper group performance piece involving 28 participants. For the poetic responses, a number of prominent members of the poetry community have been invited to respond to this exhibition. At the opening on March 19, Former U.S Poet Laureate, Mark Strand will read. At the closing, Bob Holman, Monica del Torre and Edwin Torres will present their responses.

mercredi 24 mars 2010

Galerie Jean Fournier



Peter Soriano, Double drawing #22, technique mixte sur papier, 29,5 x 63 cm.

La Galerie Jean Fournier
Au Salon du dessin contemporain 2010,
Carrousel du Louvre,
Paris, du 25 au 28 mars 2010

Nathalie ELEMENTO, Pierre BURAGLIO, Frédérique LUCIEN, Pierre MABILLE, Jean François MAURIGE, Peter SORIANO, Claude TÉTOT


Pierre Mabille, Antidictionnaire S, 2009, technique mixte sur papier, 21 x 29,5 cm.

lundi 22 mars 2010

Catharina van Eetvelde


Catharina van Eetvelde, Glu 2007/10 (detail with drawings), installation view Galerie Conrads
Galerie Conrads
Lindenstr. 167
40233 Düsseldorf
“Fascinated by the relationship between drawing and language, the Belgian artist Catharina van Eetvelde does not simply put these drawings on paper into motion in her animations (Slice 2004-5, Cruise, 2002-3, Whether Water is Held Responsible, 2006, and Glu, 2007, for Art Positions, Art Basel Miami Beach), she devises an entirely new syntax out of a confrontation between the two processes. Whereas time and motion play an incontestably important role in her works on paper, animation allows van Eetvelde to incorporate temporal and physical transformations, compositions and decompositions, or happy accidents, in ways that only the moving image allows.”

« Fascinée par la relation entre le dessin et la langue, l'artiste belge Catharina van Eetvelde ne met pas tout simplement ses dessins sur papier en mouvement dans ses animations (Tranche, 2004-5, Cruise, 2002-3, Si l'eau est tenu responsable, 2006, et Glu, 2007, pour Art Positions, Art Basel Miami Beach), elle élabore une syntaxe tout à fait nouvelle à partir de l’affrontement entre les deux processus. Considérant que le temps et le mouvement jouent incontestablement un rôle important dans ses œuvres sur papier, l’animation permet à van Eetvelde d’incorporer des transformations temporelles et physiques, des compositions et décompositions, ou des accidents heureux, d’une façon que seule permet l'image en mouvement. » Vivian Rehberg

Une conférence du Professeur Dario Gamboni

“Un pli entre science et art : Hermann Rorschach et son test”
Conférence de Dario Gamboni
Professeur d’histoire de l’art à l’Université de Genève et coresponsable de la formation doctorale ProDoc “Art & science”
lundi 29 mars 2010 à 18 heures

HAUTE ÉCOLE D’ART ET DE DESIGN – GENÈVE
Rue du Beulet 4,
1203 Genève

dimanche 21 mars 2010

Linie Line Linea


Thomas Müller, Untitled, 2008, ballpoint pen on paper

Linie Line Linea
Zeichnung der Gegenwart
11.02. - 16.05.2010

Kunstmuseum Bonn
Friedrich-Ebert-Allee, 2
53113 Bonn

"Die Zeichnung hat in der Diskussion der Kunst immer eine zentrale Rolle gespielt, doch gerade in den vergangenen Jahren wurde ihre Bedeutung als globale Bildsprache international wieder besonders sichtbar. Die Ausstellung Linie Line Linea umfasst Werkgruppen von 20 Künstlerinnen und Künstlern, die in Deutschland leben und arbeiten. In der Konzentration auf Linie und Fläche, Stift und Papier reicht das Spektrum von der improvisatorischen Bewegung zum komplexen Bild der Welt, von individueller Erfahrung zur Alltagskultur, vom Konzept zur Reportage. Nach der Premiere in Bonn geht sie auf Tournee durch mehrere Kontinente."

Les exposants sont : Irina Baschlakow, Marc Brandenburg, Monika Brandmeier, Fernando Bryce, Marcel van Eeden, Gerhard Faulhaber, Katharina Hinsberg, Pauline Kraneis, Pia Linz, Christiane Löhr, Theresa Lükenwerk, Nanne Meyer, Thomas Müller, Christian Pilz, Alexander Roob, Malte Spohr, German Stegmaier, Markus Vater, Jorinde Voigt und Ralf Ziervogel.
Eine Ausstellung des Instituts für Auslandsbeziehungen (ifa) in Kooperation mit dem Kunstmuseum Bonn.

Linie Line Linea
Contemporary Drawings
"Drawing is the most primal form of artistic expression and is being paid attention to today more than ever before. As a global visual language it enables cross-cultural communications, ranging ranges from the immediate, improvisational movement to the complex image of the world, from the recording of individual experiences to the concept of reporting. The exhibition and this accompanying book unites significant groups of works by nineteen artists who live and work in Germany and understanding drawing as the primary focus of their artistic endeavours. These artists inquire about what drawing can achieve today as well as how it formulates and alters our perception of ourselves and the world. It motivates the reader to re-examine the signs of one’s own culture by means of drawings."
Published on the occasion of the Institut für Auslandsbeziehungen exhibition at Kunstmuseum Bonn, February - May 2010.
Publisher : DuMont Buchverlag
Authors : Volker Adolphs, Clemens Krümmel
Artists : Irina Baschlakow, Marc Brandenburg, Monika Brandmeier, Fernando Bryce, Marcel van Eeden, Gerhard Faulhaber, Katharina Hinsberg, Pauline Kraneis, Pia Linz, Christiane Löhr, Theresa Lükenwerk, Nanne Meyer, Thomas Müller, Christian Pilz, Alexander Roob, Malte Spohr, German Stegmaier, Markus Vater, Jorinde Voigt, Ralf Ziervogel
Editor : Klaus Adolphs

jeudi 18 mars 2010

PARCOURS MARAIS DESSIN

En complément à notre information “Mars - Paris est dessin”
http://dessindrawing.blogspot.com/2010/03/mars-paris-est-dessin.html

PARCOURS MARAIS DESSIN
14 galeries vous invitent à un parcours de dessin dans le quartier du Marais

20 mars-avril 2010
Galeries participantes : GALERIE JEAN ROCH DARD, GALERIE POLARIS, GALERIE EMMANUEL PERROTIN, GALERIE ERIC MIRCHER, GALERIE KARSTEN GREVE, GALERIE THADDEUS ROPAC, GALERIE LJ, GALERIE DE MULTIPLES, GALERIE MICHEL REIN, GALERIE MARIA LUND, GALERIE DOMINIQUE FIAT, GALERIE DELACHATRE, GALERIE FREDERIC GIROUX, GALERIE JEAN-LUC ET TAKAKO RICHARD
Info : http://www.galerielj.com/newsletter/parcoursdessinmarais2010.pdf




Marko Velk, Le Hibou, 125 x 125 cm, fusain sur papier, 2010, Galerie Eric Mircher.

samedi 13 mars 2010

André Masson dans Acéphale


André Masson dans Acéphale

« […] Avec la mort de Dieu, écrit Pierre Klossowski, l'homme perd son identité éternelle : « Le moi meurt avec Dieu ». Cette incroyable circoncision de la conscience n'est pas seulement négative. En n'ayant plus d'autre réfèrent qu'elle-même, la conscience se voit du même coup et délivrée du moi et délivrée de Dieu. La conscience sans identité est comme un corps sans tête. Avec le meurtre du « père », elle se décapite de son nom. Chez Bataille, l'acéphalité remonte à la fin de L'Histoire de l'Œil, où, dans « Réminiscences », éclate une aversion sans bornes pour son père aveugle. N'est-ce pas la haine de ses origines qui le pousse à se tourner vers la mort ? « La mort, écrit-il dans Acé­phale, est l'élément émotionnel qui donne une valeur obsédante à l'existence humaine ». Après tout la tête n'est jamais qu'une des extrémités du corps. Le centre est ailleurs. Chez Bataille, la vision du corps acéphale évoque le corps de l'initié re-centré sur la mort. D'où cette tête de mort dessinée par André Masson à la place du sexe. Là où est le sexe, mortis et vitae locus, la mort est aussi abstraite que la naissance. Bataille va plus loin en disant que l'acéphale « réunit dans une même éruption la Naissance et la Mort ». On retrouve ici la dialectique du Grand Jeu, celle de l'identité des contraires. André Masson lui aussi s'est identifié au corps acéphale.
Tossa, en 1936, un petit village de pêcheurs, une petite maison froide. C'est là dans un état d'ébullition qu'il a réalisé ses dessins à partir de quelques indications de Bataille : l'arme de fer ou du sacrifice, la grenade ou le cœur enflammé, le dédale du ventre. Pour le reste, Masson s'est fié à l'automatisme de sa main, à ses propres thèmes, à ses phantasmes. Que de symboles chauffés à blanc dans chacun de ses dessins. Mieux vaut obscurément les percevoir dans notre subconscience que de prétendre leur donner tel ou tel sens. Pour ne prendre qu'un exemple, le volcan qui jaillit du cou du supplicié n'appelle pas une lecture univoque. Son pouvoir d'évocation nous trouble par son indétermination. Du coup, c'est notre conscience elle-même qui s'entrouvre l'éclair d'un instant à l'indétermination de son propre néant. Un volcan à la place de la tête qui serait une exaltation du néant, c'est dire que l'intensité acéphale est un état de grâce...
Enfin, Acéphale c'est avant tout la revue de Bataille. C'est lui qui en donne le ton, le sens subversif, l'orientation. Sa réédition fac-similée nous restitue la sensibilité de sa typographie, celle de son format, les bouleversants dessins d'André Masson sans lesquels le mythe du corps acéphale perdrait beaucoup de sa puissance d'évocation, les textes des amis de Georges Bataille, les siens prenant dans leur mise en page originale un sens plus explosif que dans la réédition de ses Premiers Ecrits où ils sont perdus dans le labyrinthe d'autres articles. Ainsi nous est rendu le signe obsédant de l'homme sans tête. Ce « signe de vide » est nôtre. Plus nous l'interrogeons, mieux nous prenons conscience du pire. L'acéphale nous regarde : il n'y a personne en nous. Georges Bataille merci, la religion de la mort est vivante. »

Michel Camus, en introduction à la réédition en fac-similée chez Jean-Michel Place en 1995, volumes 1 à 5, juin 1936 – juin 1939.

vendredi 12 mars 2010

Jean-Marc Musial

Jean-Marc Musial, “Trait pour trait, dialogues avec Jacques Dupin”
14 mars-11 avril 2010
Galerie EGP, Paris 18e.

« Jean-Marc Musial présente à la Galerie E.G.P des dessins à la plume et à l'encre de chine à main levée, issus d'un dialogue avec la poésie de Jacques Dupin. Son support fétiche est la feuille Ingres, devenue espace mental, image, manière noire. Sa pratique du dessin est uniquement constituée d'encre noire, de becs de plume et de feuilles ; ligne d'exigence et de radicalité, moyen d'expression simple et direct.
La première rencontre de Jacques Dupin, en dehors de son œuvre poétique, fut à l'occasion d'une lecture que le poète donnât de La Folie du jour de Maurice Blanchot en septembre 2007 au Petit Palais à Paris. Musial a alors imaginé de retranscrire avec sa plume l'émotion si particulière alors ressentie, en réalisant un dessin : Dos de Blanchot. En concentrant son trait sur l'écriture de Jacques Dupin, il s'est posé la question de l'art sous l'angle double de la poésie et du dessin. Ses premières expériences furent Le corps clairvoyant qui est un recueil rassemblant plusieurs corps de poèmes (1963-1982).
« La feuille déchirée pour lumière
sur le sol consolidé
nous marchons » - Ou meurtres. J. Dupin
Il a ainsi modelé le trait en donnant un corps à la lettre mais aussi en la faisant totalement disparaître: il a posé par moment le poème à côté de sa feuille et l'a retranscrit de manière abstraite et secrète tout en gardant un attachement à la figure, au visage, ce qui n'empêche pas la non représentation. Musial comme Dupin restant de toute façon tentés par l'irreprésentable […]
« Ce que je vois et que tu tais m'épouvante.
Ce dont je parle, et que j'ignore, me délivre.
Ne me délivre pas.
Toutes mes nuits suffiront-elles à décomposer cet éclair ?
O visage aperçu, inexorable et martelé par l'air aveugle et blanc ! » - Lichens. J Dupin
(“That which I see, and do not speak of, frightens men. What I speak of, and do not know, delivers me. Does not deliver me. Will all my nights be enough to decompose this bursting light ? O inexorable seen face, hammered by the blind white air !” Lichens J. Dupin. Traduction Paul Auster)
Lire un poème, se le réciter intérieurement, ou regarder un dessin en s'abandonnant aux lignes de force ce n'est pas le même processus: lecteur ou regardeur ? Il a alors confronté son travail au poète, ce qui fut là l'objet de leur première vraie rencontre […] Tentant « une expérience de la totalité, fondée dans le futur et expiée dans le présent », Musial cherche là où cela n'existe pas encore et crée dans l'immédiateté face à la feuille, au vertige d'un blanc […] »
http://www.paris-art.com/agenda-culturel-paris/Trait%20pour%20trait,%20dialogues%20avec%20Jacques%20Dupin/Jean-Marc%20Musial/10275.html

Jean-Marc Musial, Anatomie.

«Quand on écrit sur Auschwitz, il faut savoir que, du moins dans un certain sens, Auschwitz a mis la littérature en suspens. À propos d’Auschwitz, on ne peut écrire qu’un roman noir ou, sauf votre respect, un roman-feuilleton dont l’action commence à Auschwitz et dure jusqu’à nos jours. Je veux dire par là qu’il ne s’est rien passé depuis Auschwitz qui ait annulé Auschwitz, qui ait réfuté Auschwitz. Dans mes écrits, l’Holocauste n’a jamais pu apparaître au passé.»
Imre Kertész, Eurêka !, Discours de réception du prix Nobel, 2002, L'Holocauste comme culture, Actes Sud, 2009.
http://www.paperblog.fr/2143556/au-dela-de-l-effondrement-7-l-holocauste-comme-culture-d-imre-kertesz/

jeudi 11 mars 2010

Drawing Out 2010

Conference & Festival of Drawing in Melbourne
7th – 9th April 2010
RMIT Storey Hall, (The Royal Melbourne Institute of Technology), Melbourne, Austrailia

Composite image: Drawing: Leon van Schaik, Ideogram describing the 3 year plan for Customising Space, RMIT Design Research Institute. Photograph: Malte Wagenfeld, Visualising Air, Craft Victoria Occupation, September 2008. Photographer Jacob Walker. Image courtesy RMIT Design Research Institute.

DRAWING OUT is a creative collaboration between RMIT University and the University of the Arts London.

DRAWING OUT is a trans-disciplinary conference. It explores drawing across the boundaries of disciplines. It addresses drawing as a way of thinking and communicating in the twenty-first century. Whoever we are, drawing is part of our everyday and professional lives.
The conference investigates the role of drawing in its widest possibilities, such as physical and virtual drawing; Aboriginal and Torres Strait Islander cultural practices; digital schemas; fashion templates; architectural and engineering designs; creative writing; media and communications concepts; cartography and scientific schematics; architectural and mathematical modelling; business and financial mapping; legal, educational and political visualisations.

DRAWING OUT engages professional organisations who use drawing in their fundamental practices, including the fields of: Animation and Interactive Media; Architecture; Art; Built Environment; Cartography; Commerce; Communications; Design; Engineering; Fashion; Film; Information Technology; Legal systems; Photography; Sciences; Social Sciences and Textiles.

Key issues addressed in the program will include, but are not limited to:
1 – Drawing in / Drawing is a way of thinking
Drawing as second nature: how do we think openly through drawing?Drawing as a speculative activity.
2 – Drawing out / Drawing is a way of mapping
After drawing: how is drawing an impetus to other practices? What opportunities exist for new technologies as a way of mapping our world?
3 – Drawing across / Drawing is a way of communicating
Drawing as a part of general literacy and its relationship to numeracy, writing and measurement. Drawing as a means of transferring information.

DRAWING OUT will deal with the theories and the practices of drawing through a series of papers, panels and exhibitions that will activate and transform RMIT spaces across the city of Melbourne. It will engage all who are involved in the creation, adoption and adaptation of drawing in its myriad forms and it will enchant those who are intrigued by the art of creation as expressed through drawing. Through workshops it will engage professional organisations that use drawing in their fundamental practices. DRAWING OUT will provide a platform for industry to understand the value of drawing within a range of practices and the value of creative knowledge for our cultural and economic futures.

Further information about this event can be found on the website: http://www.drawingout.com.au/

Conférence de Rémi Labrusse

"Orient" et ornement : une histoire occidentale
par Rémi Labrusse , professeur à l'université de Picardie
Mardi 16 03 2010 / 19:00 / à l'ULB

Au milieu du XIXe siècle, l'idée de « Renaissance orientale », née dans le domaine des lettres, de la philosophie et de la science des religions, a migré vers les théories des arts décoratifs. A l'heure de la production manufacturée de masse, cette idée s'est enracinée dans une profonde haine de soi de l'Occident industriel, désespérant de ses capacités à produire des formes décoratives convaincantes et vivantes. La fascination pour une vérité et une vitalité de l'ornement propres aux cultures dites « orientales » n'était pas nouvelle : on en retrouve la trace dans le regard porté sur la culture matérielle des pays d'Islam dès le Moyen-Âge et à la Renaissance ; c'est ce que reflète, notamment, la notion d'arabesque. Mais le regard des Européens a été nourri, au XIXe siècle, par l'extraordinaire développement des connaissances sur les arts « orientaux », par quoi l'on a d'abord entendu, essentiellement, les mondes islamiques, puis, à partir des années 1860, le Japon et, à un moindre titre, la Chine. On s'attachera, au cours de la conférence, à comprendre comment le discours sur l'esthétique ornementale de l'Orient, tel qu'il s'est développé en Europe au XIXe siècle, reflète avant tout des contradictions fondamentales du rapport de l'Occident à soi et a engendré des mutations, tant dans les productions concrètes que dans les représentations mentales, dont nous demeurons aujourd'hui les héritiers.

Rémi Labrusse est professeur à l'université de Picardie. Il a consacré des travaux à l'œuvre de Matisse (notamment Matisse. La condition de l'image, Paris, Gallimard, 1999), au fauvisme (Matisse-Derain (1904-1908). La vérité du fauvisme, Paris, Hazan, 2005, en collaboration avec Jacqueline Munck), aux années 1920-1942 de l'œuvre de Miró (Miró. Un feu dans les ruines, Paris, Hazan, 2004), à Bonnard (Bonnard, quand il dessine, Paris, L'Echoppe, 2006). Il a également abordé les rapports entre littérature et peinture (Charles Baudelaire, Samuel Beckett, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin, Christian Dotremont, Marcel Broodthaers). Il s'intéresse aujourd'hui plus particulièrement à la notion de décoration et à la réception des arts non-occidentaux en Europe au XIXe et au XXe siècle (commissariat de l'exposition Purs Décors ? Arts de l'Islam, regards du XIXe siècle, Paris, Les Arts décoratifs et musée du Louvre, 2007). Il prépare actuellement une exposition qui ouvrira en 2011 au musée des beaux-arts de Lyon sous le titre : Islamophilies. L'Europe, les arts de l'Islam, la modernité.

LIEU : ULB, local H2215 (rez-de-chaussée du bâtiment H, av. Paul Héger à Bruxelles)
Une conférence JEUNESSE ET ARTS PLASTIQUES organisée en collaboration avec la faculté de philosophie et lettres de l'ULB et l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles - ESA.

mercredi 10 mars 2010

Il corpo trasparente


Colloque international
“Le corps transparent. Inner and Outer Body”

11 06 - 12 06 2010
Istituto Svizzero di Roma, Académie de France à Rome - Villa Medici

Il convegno, parte del programma di dottorato “Art & Anatomy” (Pro*Doc Art & Science, Fondo Nazionale Svizzero) dell’Università di Friburgo, si propone di studiare il rapporto fra interiorità ed esteriorità corporale nella rappresentazione artistica durante l’Età moderna. A cura di Victor I. Stoichita (Università di Friburgo)
Interverranno: Stephen Campbell (Università Johns Hopkins, Baltimora), Andrea Carlino (Università di Ginevra), Roberto Paolo Ciardi (Università di Pisa), Frank Fehrenbach (Università di Harvard), Yves Hersant (EHESS, Parigi), Chaké Matossian (Académie Royale des Beaux-Arts di Bruxelles), Jackie Pigeaud (Università di Nantes), Marinella Pigozzi (Università di Bologna), Jacqueline Vons (Università di Tours), Victor I. Stoichita (Università di Friburgo), Henri de Riedmatten (ISR), Dominic-Alain Boariu (Università di Friburgo), Jean-François Corpataux (Università di Friburgo), Maria Portmann (Università di Friburgo).
« Ce sera sous les auspices du corps transparent – pour reprendre l’heureuse expression de Roberto Paolo Ciardi – que cette rencontre se placera. Tout en tenant compte des interrogations actuelles autour de la notion de “corps” et de la tradition académique des études anatomiques, le colloque s’articulera autour des liens indéfectibles existants entre l’art et l’anatomie pendant et après la Renaissance en se concentrant sur les zones de contact entre deux activités de l’esprit humain : les sciences expérimentales d’une part, l’activité créatrice d’autre part. Il s’agira de se pencher sur les aspects les plus délicats, ceux où le rapport entre art et science s’avère non seulement productif, mais aussi porteur de conflits et ceux ou l’idéal classique du corps et de la beauté basculent dans la transgression et dans le monstrueux. Suivre les vifs débats de la plume, du scalpel et du pinceau autour du corps signifiera implicitement retracer l’évolution de l’apprentissage anatomique, aborder le rapport entre “visible” et “lisible” du corps, décrire les comportements et les pulsions scopiques lors du dévoilement de l’espace sous-cutané, faire constat d’émerveillement, d’étonnement ou de méfiance. Somme toute, il s’agira de saisir ce que l’art doit à l’anatomie et l’anatomie à l’art pendant et après la Renaissance. »
Un’iniziativa del programma di dottorato Art & Anatomy, Fribourg (Pro*Doc Art & Science, Fondo Nazionale Svizzero), in collaborazione con l’ISR e l’Accademia di Francia a Roma - Villa Medici.
Venerdì 11 giugno 2010
Ore 09.00 - 19.30
Istituto Svizzero di Roma, Sala Conferenze,
Via Ludovisi 48 I-00187 Roma
T +39 06 420 42 1, F +39 06 420 42 420
Sabato 12 giugno
Ore 09.00 - 19.30
Accademia di Francia a Roma - Villa Medici
Viale Trinità dei Monti 1

mardi 9 mars 2010

Mars - Paris est dessin

1. Le Salon du dessin contemporain
67 galeries internationales
au Carrousel du Louvre, du 25 au 28 mars 2010
http://www.salondudessincontemporain.com/

Aurélie Gravelat
2. Aurélie Gravelat et Hélène Moreau participent à la
Foire Internationale : Dessins du 21e siècle
première foire destinée aux étudiants des grandes écoles d’art européennes. Sur cent-vingt dossiers de candidature venus d’Allemagne, de Belgique, du Danemark, de Finlande, de France, de Grande Bretagne, d’Italie,de Serbie et de Suisse, cinquante-huit ont été sélectionnés par le jury.
http://foireinternationaledudessin.com/selection.html#96

Hélène Moreau
3. Le salon du dessin
XI ème EDITION DE LA SEMAINE DU DESSIN, du 22 au 29 mars 2010
Palais de la Bourse - Palais Brongniart, Place de la Bourse, 75002 Paris, entrée rue Vivienne, accueille cette année 39 galeries, spécialisées dans les dessins anciens, modernes ou contemporains.
http://www.salondudessin.com/

4. CHIC Dessin
Installé dans un loft de 700m2 à 100 mètres et en partenariat avec le Salon du Dessin implanté dans le Palais de la Bourse, CHIC Dessin investit deux niveaux, sous les verrières et dans les salons de l’Atelier Richelieu situé au 60, rue de Richelieu, au cœur de Paris, du 26 au 29 mars. CHIC Dessin présentera une sélection pointue d’environ 20 galeries françaises et internationales représentant le dessin sous toutes ses identités..
http://chic-artfair.com/

5. XI ème EDITION DE LA SEMAINE DU DESSIN
Du 22 au 29 mars 2010, en marge du Salon du Dessin, la Semaine du Dessin est l’occasion de découvrir une sélection d’oeuvres accrochées ou exposées dans plusieurs musées et autres collections publiques. D’abord parisienne, la Semaine du Dessin s’étend désormais hors de la capitale.Les musées de Boulogne, Sèvres, Sceaux, ou encore Chantilly ouvrent, à leur tour, leurs collections de dessins au public. Ces lieux se veulent très variés, donc, à l’image des dessins qui y sont présentés.
http://www.salondudessin.com/index.php?option=com_content&view=article&id=78%3Aaccueil-semaine-du-dessin&catid=38%3Asemaine-du-dessin-dans-les-musees&Itemid=79&lang=fr

Académie - Portes ouvertes






















Arba-Esa - OPEN! - Portes ouvertes les vendredi 19 et samedi 20 mars 2010, de 10 heures à 17 heures.

samedi 6 mars 2010

“En quelques traits” à l’ISELP

Amélie de Beauffort, Virginie de Limbourg et Benoît Félix

Amélie de Beauffort

participent à l’exposition collective “En quelques traits”
à l’ISELP,
Boulevard de Waterloo 31,
1000 Bruxelles
du 19 février au 10 avril 2010.

Benoît Félix
La commissaire de cette exposition consacrée au dessin est Catherine Henkinet.
Votre serviteur signe l’un des deux textes du catalogue sous le titre “Le dessin, lieu de l’effacement”.
http://www.iselp.be/exposition/grande%20salle/actu.html

lundi 1 mars 2010

Angel Enciso

Angel Enciso
psychanalyste
5 leçons publiques
2010
"L'art et la matière"
les mercredis de 19 à 21 h
3 – 10 – 17 – 24 et 31 mars

Pour l'art, nous évoquons plus facilement la forme, l'esprit, le style ou la manière.
Reste pourtant la matière qui ne se confond pas avec les matériaux et dont il est bien difficile de préciser de quoi et pour quoi elle est faite.
Ce sera donc le thème de ces conférences ouvertes à la confrontation entre l'art, la philosophie et la psychanalyse.
Angel Enciso

Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles
Rue du Midi, 144, 1000 Bruxelles
Auditoire Geerinck
Entrée libre

Organisé en collaboration avec les éditions La Part de l’Œil

Dessins à la Galerie de France


"27 dessins pour le plaisir", New Galerie de France au Salon du Dessin 2009