jeudi 26 novembre 2009

Olivier O. Olivier


Olivier O. Olivier, Animaux lents, 1989, fusain sur papier, 40,5 x 33 cm

« "L’Imagerie panique d’Olivier O. Olivier"
A deux pas de la place Edgar Quinet, à Montparnasse, dans son atelier de la rue de la Gaîté, le peintre Olivier O. Olivier développe avec ingénuité une œuvre réjouissante, résolument figurative, mais qui recherche l’illimité du sens et de la représentation. Dans un atelier silencieux comme un coup d’archet sur une longue chevelure, le peintre s’exerce à trouver la clé de chaque tableau, et imagine lentement son apparence en s’aidant parfois d’objets concrets, d’animaux réduits ou de fragments de la nature.
Membre de l’Oupeinpo (l’Ourvoir de Peinture Potentielle, du Collège de Pataphysique) depuis 1995, cet esprit doucement provocateur, drôle et épris d’inventions surprenantes, a été formé à l’école de son professeur de philosophie au lycée Michelet, Emmanuel Peillet, un des fondateurs du Collège de Pataphysique en 1948. Il est lui aussi membre du Collège depuis les années cinquante, décoré de l’ordre de la Grande Gidouille, régent d’Onirographie et petit-fils du père Ubu. La Classe de philosophie en mer (1995), représente à la mine de plomb des élèves obligés de se jeter à l’eau, au risque d’être engloutis, et que le meilleur surnage. C’est une bonne image de son goût du risque, et de sa formation classique, à l’opposé du vide moderne, mais aussi transcendée par le refus du sérieux, et le souci de jouer sa vie, et celle de ceux qui regardent, à travers des images novatrices.

Olivier O. Olivier, Squelette d'éléphant sur quatre squelettes d'hommes, lavis, 48 x 63 cm.
L’œuvre d’Olivier O. Olivier a été intégrée naturellement au mouvement Panique à partir de 1964. Ce mouvement a été fondé par Arrabal, Topor, Olivier O. Olivier et quelques autres. Topor était son condisciple à l’Ecole des Beaux Arts à Paris. Ce fut une rencontre essentielle, car la créativité était pour le moins retenue, les cours peu exaltants ; après une séance de pose chahutée, Olivier O. Olivier quitte l’Ecole. A l’époque, le cubisme représentait l’absolu de la peinture, alors que pour lui, ce n’était qu’une manière de peindre. Il aurait pu continuer à peindre des paysages au sortir de l’école, mais passera six mois et quelques nuits blanches avant de trouver sa voie personnelle. Il va alors se lancer dans une peinture d’imagination qui a peu d’équivalents.
Le groupe Panique, mouvement souple, sans adhésion formelle, sans chef ni exclusion, perturbe le sens et les conventions, en particulier dans le domaine artistique […] » Marc Kober
Olivier O. Olivier, Notre monde ou presque, monographie, texte de Dominique Noguez, collection Les Cahiers dessinés, Buchet-Chastel, 2005 (150 pages).

1 commentaire:

  1. Livre magnifique !! Olivier.O.Olivier, on en parle pas assez, c'est bien qu'il soit présenté ici !

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