Vient de paraître :
Chakè Matossian, «
Invisible mais présent en esprit » : le Séducteur de Kierkegaard, Éditions
OUSIA, 2021, 152 p.
Voir présentation :
http://www.vrin.fr/book.php?code=9782870601945
Ce titre en hommage à Rosalind Krauss. This title in tribute to Rosalind Krauss. Nous tentons de rassembler quelques informations dans le champ du dessin et quelques pistes de réflexion. We try to gather some information in the field of drawing and some elements of theory.
Vient de paraître :
Chakè Matossian, «
Invisible mais présent en esprit » : le Séducteur de Kierkegaard, Éditions
OUSIA, 2021, 152 p.
Voir présentation :
http://www.vrin.fr/book.php?code=9782870601945
Le nouveau site de Josée Leybaert
http://joseeleybaert.be/carnets-de-telephone/
« […] “Dessin sans desseinˮ, comme on le qualifie généralement, le
griffonnage, cet art de l’immédiat pratiqué à l’occasion par tout un chacun
est, malheureusement, le plus souvent perçu – et c’est le cas également pour le
rêve – comme une activité négligeable à reléguer dans l’obscurité et le
dérisoire de gestes qu’on renonce bien vite à s’expliquer. En nous livrant à
l’intimité de ses carnets, Josée Leybaert
nous rappelle par ces “œuvres de pocheˮ qui souvent l’ont même inspirée dans la
résolution de certain problème plastique, l’importance de rester attentif à ce
qui se trame au plus profond de nous-mêmes, à ce qui a maille à partir avec cet
obscur objet du désir qui “cogne à la fenêtreˮ, qui “fait signe au machinisteˮ
».
Bernar Sancha, 2014, in « La chasse à l’objet
du désir », exposition collective internationale présenté par Liaison
Surréaliste à Montréal, Edition Sonambula.
Vient de paraître :
La Part de l’Œil n° 35-36 - 2021/2022 : Dossier : André Leroi - Gourhan et l'esthétique. Art et anthropologie
448 pages ; format 21 x 29,7 cm ; 139 ill. couleur et n./b.
ISBN :
978-2-930174-54-9
Prix de souscription TTC : 34,00€ ; Diffusion et distribution : Pollen Diffusion
Présentation
Pionnier de
l’ethnologie préhistorique, André Leroi-Gourhan (1911-1986) est l’auteur d’une
œuvre foisonnante qui s’est attachée à explorer les multiples facettes de
l’Homme et à renouveler le champ des sciences humaines au XXe siècle,
singulièrement le champ des études sur l’art paléolithique. Dès ses premiers
travaux, il consacre une place prépondérante à l’art et à l’esthétique lors de
ses voyages au Japon et en Asie comme en témoigne ses Pages oubliées
sur le Japon auxquelles Jean-Christophe Bailly consacre son article.
Comme le montre
Philippe Soulier, Leroi-Gourhan n’a cessé, tout au long de son parcours
intellectuel, de discuter les principes de l’histoire de l’art pour les
intégrer progressivement dans une approche globale et scientifique soucieuse
d’établir la part entre les faits et les interprétations. Jusqu’à ses derniers
cours au Collège de France, il met à l’épreuve les analyses et les méthodes
qu’il a développées tout au long de son parcours dont les deux tomes de l’Évolution
et techniques et Le Geste et la Parole constituent
aujourd’hui encore des synthèses stimulantes pour les chercheurs. Etudiant
l’évolution de l’homo sapiens, tant sur le plan des transformations
morphologiques que des inventions techniques, l’œuvre de Leroi-Gourhan accorde
à la vie et aux domaines de l’esthétique une attention constante, montrant le
caractère indissociable des différentes activités humaines. Marc Groenen
revient ainsi sur la place de l’esthétique dans l’anthropologie de
Leroi-Gourhan, tandis que Michel Guérin prolonge et poursuit sa réflexion sur
le geste. Certains articles explorent les problèmes que l’art pariétal et
préhistorique continue de poser à nos regards contemporains au-delà du cercle
restreint des spécialistes comme en témoignent, parmi d’autres, les textes de
Philippe Grosos, Ségolène Lepiller, Rémi Labrusse, Renaud Ego...
Plus qu’un hommage à
André Leroi-Gourhan, le présent volume a pour objectif de montrer en quoi les
intuitions, les méthodes et les concepts qui ponctuent sa pensée peuvent,
aujourd’hui encore, guider la compréhension des phénomènes esthétiques et
techniques, l’analyse des œuvres et la fonction symbolique de l’art. Outre la
réédition de deux textes difficilement trouvables de Leroi-Gourhan, le volume
est composé, dans une première partie, d’articles qui traitent explicitement un
aspect de son œuvre, en le prolongeant parfois ou en le confrontant à d’autres
auteurs. Viennent s’y ajouter ensuite une série de textes qui permettent
d’élargir l’horizon des questions dont l’œuvre de Leroi-Gourhan hérite ou
qu’elle partage au sein de son époque. Enfin, le volume comporte également
l’intervention de trois artistes à qui nous avons ouvert nos pages.
« il faut s’avancer vers le point de trouble dans l’identité où chaque sujet se loge tant bien que mal avec sa “différenceˮ »
Etienne
Balibar, Philosophe
Libération, le 9 mars 2021 à 6h48
« […] il y a ceci que le savoir n’est pas sans sujet(s). Ceci n’est pas un défaut de la connaissance scientifique, c’est sa condition de possibilité, en tout cas dans toutes les sciences qui ont une dimension anthropologique (et peut-être dans d’autres). Pour connaître il faut «s’avancer» subjectivement dans le champ où on se trouve déjà situé, avec tout le bagage des caractères (comme disait Kant) qui nous font «ce que nous sommes» (par construction historique et sociale, bien évidemment), car il n’y a pas de subjectivité «transcendantale». Mieux, il faut s’avancer vers le point de trouble dans l’identité où chaque sujet se loge tant bien que mal avec sa «différence», qu’il s’agisse de masculinité et de féminité (ou d’autre «sexe» encore), de blanchité et de noirceur (ou de quelque autre «couleur»), de compétence et d’incompétence intellectuelle, de croyance ou d’incroyance «religieuse», pour en faire un analyseur des effets de société qui nous enferment, nous orientent et nous repoussent. Car si nul(le) ne peut absolument choisir sa place dans la cité, en raison même des rapports de domination qui la traversent, aucune place n’est pourtant assignable une fois pour toutes. Faire ainsi de la différence anthropologique vécue et reconnue et de son incertitude propre l’instrument de dissection du corps politique que nous sommes collectivement, et faire de l’analyse des mécanismes qui la produisent et la reproduisent le moyen d’en relativiser les effets normatifs, ce n’est peut-être pas la voie royale de la science, mais c’en est certainement un passage obligé. On pense ici à ce que Sandra Harding appelle «l’objectivité forte», incluant la connaissance de son propre sujet. C’est dire à quel point les positivismes font fausse route. […] »
« […] Le philosophe Jean-Louis Vullierme propose de nommer «pagliacisme» la pratique de l’outrance typique de Trump, terme formé à partir du mot italien pagliaccio, qui signifie «clown» (2). Il ne s’agit pas d’un populisme mais d’un théâtre césarien : le tyran prouve son droit à la tyrannie en exhibant dans la transgression les signes de la surhumanité qui lui permettent de s’affranchir de l’ordre des convenances. Ces signes sont éminemment virilistes, ce pour quoi ils doivent s’accompagner de vulgarité. Trump ne veut pas être adoré comme un «homme du peuple» ou un «citoyen ordinaire» : il veut être adoré comme un être d’exception cumulant tous les superlatifs – le plus riche, le plus intelligent, le plus hostile au «deep state» (mot codé pour désigner l’Etat de droit et ses fonctionnaires loyaux)… Il ne propose pas à ses électeurs de se ressaisir comme un peuple assuré de ses droits : il leur offre de s’identifier à un «super-gagnant» et à partager avec lui les jouissances de la désinhibition des dominants. Autrement dit, les partisans de Trump réunis au Capitole ne pratiquent pas ce que le philosophe Claude Lefort appelait «démocratie sauvage», soit les formes non domestiquées de la défense de l’égalité et des droits. Ils traduisent plutôt ce que Patrick Savidan appelle une «démocratisation du sentiment oligarchique» : le désir, chez ceux qui ont peur du déclassement et des minorités, de continuer à faire partie des gagnants. […] »
Jean-Yves
Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles
Libération,
13 janvier 2021
(2) «Pagliacisme et populisme», https://inrer.org/2020/06/pagliacisme-populisme-discussion/
« La Part de l’Œil. L’hypothèse du sujet », texte collectif de Dirk Dehouck, Bruno Goosse, Michel Guérin et Lucien Massaert in Réalités de la recherche (collective) en arts, sous la direction de Pierre Baumann, Presses universitaires de Bordeaux, 2019, pp. 131-160. 256 pages, 24 euros.
https://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100643520
HUITS CAS DE RECHERCHE COLLECTIVE EN ARTS :
MOBY-DICK
BIOMORPHISMES
ÉDITIONS
INCERTAIN SENS
RÉENGAGER
FREIRE
LA PART DE L’ŒIL
UN FILM
INFINI
LABORATOIRE
DES HYPOTHÈSES
SUSPENDED
SPACES