Le papier à l’œuvre
Le Louvre – Arts graphiques
du 9 juin au 5 septembre 2011.
« Une exposition consacrée par le Louvre et Canson aux artistes et au papier du XVe siècle à aujourd’hui.
Blanc, coloré, transparent, huilé, tramé ou filigrané, découpé, déchiré ou malmené, récupéré, le papier est un acteur à part entière du dessin. En témoigne cette exposition qui rassemble une soixantaine d’œuvres, du XVe siècle à aujourd’hui. Organisée en cinq ensembles, elle démontre la vivacité des ressources esthétiques du papier.
Le premier ensemble s’attache aux papiers de couleur : papier rose, avec des œuvres de Botticelli, Degas ou Robert Barry ; papier bleu, avec notamment un dessin de Lavinia Fontana ; et huiles sur papier, support très en vogue à partir du XVIIIe siècle.
Le deuxième propose une promenade à travers les métamorphoses du papier : feuille composite de Rubens, papiers collés de Braque et de Picasso, gouaches découpées de Matisse…
Le troisième confronte des papiers choisis pour les effets qu’ils permettent ou fabriqués à la demande à des papiers récupérés par les artistes, comme le verso d’une gravure coupée ou un morceau de carte à jouer.
Le quatrième ensemble est consacré aux papiers transparents et de report, avec des œuvres de Le Brun, Cross ou Pierre Buraglio.
Enfin, la dernière partie présente presque uniquement des œuvres de la fin du XXe siècle – superpositions de Claude Viallat, tressages de François Rouan, papiers meurtris de Miquel Barceló ou de Christian Jaccard. »
http://www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?pageId=1
Conférences d'histoire de l'art
Lundi 20 juin 2011 à 12h30
Présentation d'exposition : Le papier à l'œuvre par Nathalie Coural, C2RMF et Hélène Grollemund, Musée du Louvre
« Attesté dès le IIe siècle avant J.-C. en Chine, le papier voyage à travers le temps et l’espace, suscitant l’intérêt et des développements incessants pour devenir le matériau de l’écriture et la matière des artistes.
A chaque génération, le papier est en effet acteur à part entière du dessin. C’est ce que propose de montrer l’exposition Le papier à l’œuvre, en rapprochant des œuvres anciennes de dessins modernes et contemporaines choisis dans les collections publiques et privées françaises.
Qu’elle soit blanche ou colorée, lisse ou tramée, transparente ou non, la feuille recueille la pensée de l’artiste, ses observations, ses hésitations. […] Il peut aussi découper sa feuille, la coller et la punaiser et, tel Matisse, « dessiner directement dans la couleur ». Pour achever une figure en pied, l’artiste ajoute une bande de papier, pour décrire une longue procession, il assemble plusieurs feuillets entre eux (Stefano della Bella).
Le papier est toujours choisi, quelles que soient les circonstances. Usagé, récupéré, car il faut créer coûte que coûte, l’artiste l’ennoblit : c’est le papier de fortune. Fabriqué pour lui à dessein, à partir du XIXe siècle, c’est le papier d’art dont le grain accroche, par exemple, la craie Conté de Seurat. Enfin, aux XXe et XXIe siècles, les artistes s’emparent librement de la matière du papier… dans des assemblages éclatants, des imbrications, des superpositions ou des imprégnations d’encres ; pour la mutiler, la meurtrir aussi, par déchirure, perforation, voire même par brûlure…
Hélène Grollemund a contribué à plusieurs expositions présentées au musée du Louvre : Rembrandt dessinateur (2006), Renaissance et maniérisme aux Pays-Bas (2008), Maîtres du dessin européen du XVIe au XIXe siècle (2009-2010), et bientôt, avec Pascal Torres Guardiola, Les Belles Heures du duc de Berry (2012).
Natalie Coural est membre des comités de lecture de différentes revues concernant le papier, Support-Tracé, PapierS et collabore à l’organisation de colloques pour l’International Association of Paper Historians (IPH). Elle participe aussi à des groupes de recherche sur l’histoire de la restauration des œuvres graphiques et a publié plusieurs articles sur le sujet, notamment dans la revue Techné et à l’ICOM-CC. »
Le Louvre – Arts graphiques
du 9 juin au 5 septembre 2011.
« Une exposition consacrée par le Louvre et Canson aux artistes et au papier du XVe siècle à aujourd’hui.
Blanc, coloré, transparent, huilé, tramé ou filigrané, découpé, déchiré ou malmené, récupéré, le papier est un acteur à part entière du dessin. En témoigne cette exposition qui rassemble une soixantaine d’œuvres, du XVe siècle à aujourd’hui. Organisée en cinq ensembles, elle démontre la vivacité des ressources esthétiques du papier.
Le premier ensemble s’attache aux papiers de couleur : papier rose, avec des œuvres de Botticelli, Degas ou Robert Barry ; papier bleu, avec notamment un dessin de Lavinia Fontana ; et huiles sur papier, support très en vogue à partir du XVIIIe siècle.
Le deuxième propose une promenade à travers les métamorphoses du papier : feuille composite de Rubens, papiers collés de Braque et de Picasso, gouaches découpées de Matisse…
Le troisième confronte des papiers choisis pour les effets qu’ils permettent ou fabriqués à la demande à des papiers récupérés par les artistes, comme le verso d’une gravure coupée ou un morceau de carte à jouer.
Le quatrième ensemble est consacré aux papiers transparents et de report, avec des œuvres de Le Brun, Cross ou Pierre Buraglio.
Enfin, la dernière partie présente presque uniquement des œuvres de la fin du XXe siècle – superpositions de Claude Viallat, tressages de François Rouan, papiers meurtris de Miquel Barceló ou de Christian Jaccard. »
http://www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?pageId=1
Conférences d'histoire de l'art
Lundi 20 juin 2011 à 12h30
Présentation d'exposition : Le papier à l'œuvre par Nathalie Coural, C2RMF et Hélène Grollemund, Musée du Louvre
« Attesté dès le IIe siècle avant J.-C. en Chine, le papier voyage à travers le temps et l’espace, suscitant l’intérêt et des développements incessants pour devenir le matériau de l’écriture et la matière des artistes.
A chaque génération, le papier est en effet acteur à part entière du dessin. C’est ce que propose de montrer l’exposition Le papier à l’œuvre, en rapprochant des œuvres anciennes de dessins modernes et contemporaines choisis dans les collections publiques et privées françaises.
Qu’elle soit blanche ou colorée, lisse ou tramée, transparente ou non, la feuille recueille la pensée de l’artiste, ses observations, ses hésitations. […] Il peut aussi découper sa feuille, la coller et la punaiser et, tel Matisse, « dessiner directement dans la couleur ». Pour achever une figure en pied, l’artiste ajoute une bande de papier, pour décrire une longue procession, il assemble plusieurs feuillets entre eux (Stefano della Bella).
Le papier est toujours choisi, quelles que soient les circonstances. Usagé, récupéré, car il faut créer coûte que coûte, l’artiste l’ennoblit : c’est le papier de fortune. Fabriqué pour lui à dessein, à partir du XIXe siècle, c’est le papier d’art dont le grain accroche, par exemple, la craie Conté de Seurat. Enfin, aux XXe et XXIe siècles, les artistes s’emparent librement de la matière du papier… dans des assemblages éclatants, des imbrications, des superpositions ou des imprégnations d’encres ; pour la mutiler, la meurtrir aussi, par déchirure, perforation, voire même par brûlure…
Hélène Grollemund a contribué à plusieurs expositions présentées au musée du Louvre : Rembrandt dessinateur (2006), Renaissance et maniérisme aux Pays-Bas (2008), Maîtres du dessin européen du XVIe au XIXe siècle (2009-2010), et bientôt, avec Pascal Torres Guardiola, Les Belles Heures du duc de Berry (2012).
Natalie Coural est membre des comités de lecture de différentes revues concernant le papier, Support-Tracé, PapierS et collabore à l’organisation de colloques pour l’International Association of Paper Historians (IPH). Elle participe aussi à des groupes de recherche sur l’histoire de la restauration des œuvres graphiques et a publié plusieurs articles sur le sujet, notamment dans la revue Techné et à l’ICOM-CC. »
excellente suggestion d'expo si vous êtes de passage à Paris. L'expo combine de manière ingénieuse sa structure thématique à un déroulement chronologique. Une bouffée d'oxygène avant de retourner vous engluer dans le huiles et les grands formats du Louvre. Catalogue avec son aperçu historique très intéressant également. Profitez-en pour voir aussi l'expo sur le Lorrain avec quelques dessins petits mais saisissants
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