“[…] Que cherche la phénoménologie et qui nous intéresse directement ici pour évoquer le travail de Max Loreau? […] une plongée au cœur de la genèse des phénomènes […] D'abord cet essai inachevé, « Le dessin et le renversement de la métaphysique », par l'attention particulière qu'il porte aux premiers traits par lesquels l'artiste rompt avec le néant de la feuille blanche. Et naturellement, c'est Picasso qu'il évoque, ce génial dessinateur. L'intention de Loreau est clairement définie : « [...] comment aborder les œuvres pour retrouver la voie des trames primitives qui les animent [...] ». Et sa réponse trace précisément le sillon d'une pensée limpide dans son propos et riche dans ses ouvertures : si le dessin lui paraît être cette voie essentielle qui rompt avec la tradition métaphysique, c'est parce que précisément « le geste entre en action : alors tout se décide; là où l'instant d'avant il n'y avait que le blanc, le fil qui commence à se sécréter arrache au vide et au silence la genèse d'une apparence et, avec elle, l'apparence toute entière. »”
"Max Loreau et le chemin des origines", par Laurent Moosen, Le Carnet et les Instants n° 140.
Voir également Dossier “Hommage à Max Loreau”, La Part de l’Œil vol. 14 – 1998.
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